Comme leur nom l'indique...

  Les noms de lieux australienx font l'objet de nombreuses moqueries parce qu'ils n'ont aucune originalité et sont prévisibles. Ainsi les Snowy mountains sont des montagnes enneigées, il y a des Kangourous sur Kangaroo Island et la Great ocean road longe l'océan.
On n'a donc pas été supris de voir que les Blues Moutains étaient bien bleues. La couleur vient de la vapeur qui s'échappe des milliers d'eucalyptus, surtout en fin de journée quand la lumière décline.
Pour aller vérifier ce phénomène, on a pris la direction de l'ouest, à deux heures de route de Sydney.
Les Blues Mountains sont un ensemble de canyon et de vallées longtemps restés infranchissables. C'est aujourd'hui une des sorties favorites des habitants de Sydney et des touristes. 
La première halte de notre périple a été Katoomba. C'est là que se dressent les Three Sisters. Trois énormes rochers qui dominent la vallée. La légende veut qu'un père qui avait des pouvoirs magiques changeât ses filles en pierre pour les protéger d'une créatures qui vivait au pied de la montagne. Le père lui-même se transforma en oiseau mais il laissa échapper son os magique, seul capable de redonner aux membres de la famille leur forme humaine. Le père-oiseau chercherait toujours son os et en attendant tout le monde mate ses filles.

Pour descendre dans le canyon on peut au choix emprunter le téléphérique ou le train. Un chemin de fer incliné à 52°, qui passe à travers la roche et les arbres et qu'on descend à toute vitesse. C'est très marrant!  
En bas dans le canyon, la fôret vierge s'étend à perte de vue: troncs déformés, lianes et arbres immenses se mêlent et s'entrecroisent. Jusqu'au début du 20e siècle, des mineurs ont vécu là pour creuser la montagne en quête de charbon.

Tout ça est très beau mais ça manque de bleu. On est donc allé à Govett's leap, un panorama sur toute la Grose vallée. Là, au coucher du soleil, les montagnes s'enveloppent d'une brume bleutée avant de sombrer dans la nuit étoilée. On est restés un grand moment dehors a essayer d'imprimer dans nos rétines ce ciel du sud, si particulier, qu'on voyait pour la dernière fois du voyage...

Le lendemain matin, après avoir regardé le lever du soleil, on s'est lancé à l'assaut du canyon. D'abord la descente au   niveau de la rivière. Le chemin est parfois creusé dans les parois de la montagne, passe tantôt au dessus de la rivière et tantôt dedans. Après notre entraînement au Pérou et en Nouvelle-Zélande, ce parcours nous a beaucoup amusé ! En 2 heures, on a descendu puis remonté un canyon ! Pas mal !

Et puis voilà, il a fallu reprendre la route de Sydney, y prendre un dernier verre face à l'opéra puis dire au revoir à ce pays qui nous a enchantés tous les deux ...