La Paz et pas ailleurs

Voilà une ville qui n'a pas volé son titre de capitale la plus élévée au monde. La Paz est construite dans un canyon. Son point le plus bas (les beaux quartiers) culmine à 3200 m, les quartiers pauvres s'étendent jusqu'à 4000 m et grignotent toujours plus les sommets.
Quand on arrive par la route, on domine cette énorme cuvette où s'entassent immeubles et petites maisons de briques mais aussi de broc. La ville épouse parfaitement le relief, s'adapte à chaque creux, chaque pente. Et des pentes il y en a. L'endroit rêvé pour apprendre le démarrage en côte. La Paz n'est que descentes et montées. Du coup pour arpenter la ville, il faut s'accrocher.
Pour comprendre comment est organisée La Paz , on est monté jusqu'au mirador de Killi Killi, d'où on voit toute la ville à 360°. C'est fascinant de percevoir si bien les limites de la ville, à l'étroit entre les montagnes; d'être entouré par ces coulées de maison.

La Paz vibre toute la journée, dans tous ses quartiers, grâce aux nombreux marchés quotidiens. Il y en a un qui nous a pas mal surpris c'est celui des sorcières : Dans une des rues les plus touristiques, on peut y trouver des foetus de lamas censés porter bonheur (rassurez-vous, on a fait un bon stock, chacun aura le sien!), des poudres et autres graines pour mieux planter les choux ou les roses , des offrandes de toutes sortes en kit. Bref, mieux vaut y aller avant manger!

Au centre, il y a la place San Fransisco, géante où les bonimenteurs affluent en fin d'après midi pour vanter les mérites d'une crème naturelle, débiner le Coca Cola ou encore expliquer l'oeuvre du politologue Max Weber.

La nuit, La Paz met ses habits de lumière. Quand on est arrivés le premier soir, de nuit, on aurait dit un ciel étoilé qu'on aurait posé sur le canyon. Passée la poésie, ça devient surtout "The place to faire la fête" : On n'a pas vraiment expérimenté mais nos voisins de chambre à l'auberge de jeunesse s'en sont visiblement donné à coeur joie !

Nous on a préféré faire la fête en plein jour : à Oruro