voyage de wwoof

L'immense Lima

Nota bene : suite au vol de notre sac et de l'appareil photo, tout cet article sera illustré par des dessins de notre cru Clin d'oeil

Que savions nous de Lima en nous y posant dimanche 17 janvier à 5 heures du mat ? Pas grand chose. C'était l'hémisphère sud, on y parlait toujours espagnol et il était urgent qu'on y fasse une lessive !
On a découvert, qu'il y avait la mer, pas de soleil (trop de brume), et une laverie tout près de notre hôtel !
La ville est divisée en plusieurs quartiers bien différents : Le centre historique, Miraflores (quartier au bord de la mer un peu résidentiel et touristique), Barranco (quartier des artistes construit sur une falaise avec, en contrebas, des plages de sables gris bondées le dimanche), Callao (le port, à 15 km du centre) et d'autres que le Routard invitait à bouder pour insécurité.
Bref, dès notre arrivée, on a posé nos mochillas (sacs à dos) à Miraflores. 
Lima est une ville immense et tentaculaire (encore une!): pour rejoindre le centre historique depuis Miraflores, il faut entre 20 minutes et une demi heure de microbus : C'est le moyen de transport privilégié par les habitants de Lima : pour 1 sol (25 centimes) il vous font traverser la ville a grands coups de klaxon : Pour savoir où il vont, il suffit de lire sur les portières ou mieux, comprendre la loghorée du rabatteur : Chaque bus en compte un qui, tête sortie hors du véhicule, hurle les direction et fait des grands signes de la main pour convaincre le passant de monter ( ils sont tous privatisés : pas de transport public). On n'a jamais pu définir combien de lignes il existait, mais les micro bus déservent les 4 coins de la ville et le fonctionnement des lignes et correspondances semble un secret que seuls les habitants de Lima connaissent.


Côté circulation c'est frénétique ! Le klaxon sert de feu stop, de clignotant, de "dépêche toi, tu traînes" de "attention, j'arrive", de "bonjour, tu veux monter dans mon taxi?" . Bref, il est omniprésent et le piéton a intérêt à serrer les fesses s'il veut traverser !
Au centre historique, c'est un peu plus calme : les rues sont plus étroites autour de la Plaza Mayor : une grande place carrée entourée de la cathédrale et du palais du gouvernement où, tous les jours à midi a lieu la relève de la garde : L'occasion pour les passants d'écouter le "condor pasa" joué au trombonne ! Fameux!


La ville ayant été totalement détruite par un tremblement de terre en 1746, Lima est plutôt décousue, architecturalement parlant. Mais il y a quand même de jolies façades coloniales colorées, et notamment de jolis balcons de bois. S'y balader y est donc relativement agréable.
C'est aussi le cas à Miraflores, où la principale avenue mène droit au Pacifique et à un centre commercial clinquant et grouillant de monde, surtout au moment du coucher de soleil.

 

C'est d'ailleurs le seul moment où on le voit vraiment dans la journée :Pendant 20 minutes, il s'enfonce dans l'eau sur fond de ciel rose orangé. C'est bien beau, et encore plus quand on sirote une petite bière en même temps !! C'est ce qu'on a fait.

 

 

Les locaux tournaient eux à L'inca Kola : C'est LA boisson nationale : il s'en vend plus que du Coca Cola. C'est jaune pipi, ça pétille, ça a un gout de Malabar et les Péruviens en consomment toute la journée. Nous on a essayé, une fois, pour goûter et on n'a pas renouvelé l'expérience... question de goût.


Miraflores, c'est une succession de magasins branchés, de casinos, de centres commerciaux ouverts 24/24, de banques, d'agences de voyages. Bref, on croise plus de costards que de shorts !
Il y a aussi beaucoup de "Chiffa", des restos chinois qui ne proposent pas tout à fait la même chose qu'en France : pas de nems ni de canard laqué et encore moins de baguettes pour les manger mais de nombreuses soupes au poulet et des nouilles!
A midi, la plupart des restos péruviens proposent des menus pour 6 soles (1,50 euros) : une entrée, un plat et une boisson (généralement un dérivé de l'inca Kola ou de la Chicha Morada (maïs violet bouilli avec du sucre et de la cannelle)), le tout bien copieux !
Au menu le plus souvent : du Ceviche : poisson cru et macéré dans du jus de citron vert, servi avec des oignons crus et du piment très fort. Des tallarines (spaghettis) au pollo (poulet), des chicharones (Porc grillé), du poulet braisé ou de la soupe maison (toujours avec du maïs)
L'alternative, c'est le "Bembo's", le concurrent direct de Mc Do dans le pays : Là encore, on en voit bien plus que des restos de Ronald! Le top du top, demandez, comme Greg, un hamburger avec un steack, du fromage, de la laitue, des tomates et ... des oeufs brouillés ! Et bien sûr, arrosez le tout d'Inca Kola !
Bref, vous l'aurez compris,on a bien mangé et bien bu !

Mais il est assez dur de se faire une opinion nette sur Lima. La ville est très (trop?) grande et difficile à apprivoiser. L'air y est moite et étouffant. On ne peut rien faire à pied. Et puis bien sur, le vol de notre sac nous a laissé un goût amer...

En tout, 6 jours (dont 3 forcés) à Lima ont renforcé notre envie d'aller chercher de meilleures ondes au pied des Andes !



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