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voyage de wwoof

Ho(s)pitalité argentine

Une fois n'est pas coutume, arrivés à Buenos Aires, nous avons fait deux équipes. Claire a visité de fond en comble l'hôpital Allemand. Tandis que Greg a choisi de loger en ville, pour tenter l'immersion; chez Mariano, un ami porteño (habitant Buenos Aires) et hôte exceptionnel. On pensait passer en coup de vent mais après toutes nos turbulences, on a dû se poser pour une durée indéterminée dans cette ville des bons airs.


Air de famille d'abord. Dès notre arrivée, nous avons eu un coup de coeur pour la ville. Une capitale sud-américaine qui ressemble à une métropole européenne. Des influences apportée par les migrants durant des siècles: des avenues et des bâtiments hausmanniens, une architecture espagnole, des cafés italiens, un hôpital allemand, une douceur de vivre méditerranéenne....

Air marin aussi. Quand on va vers l'est on aboutit à Puerto Madero. L'endroit était abandonné et mal famé il y a encore quelques années. Mais depuis que les docks ont été rénovés, c'est le lieu à la mode pour se promener et aller manger.  Il y a énormément de restaurants le long des quais où on peut bien sûr manger l'incontournable (dans tous les sens du terme) "biffe de chorizo": le steack de boeuf qui n'a pas volé sa réputation. En trois mots: énorme, tendre, fondant, le tout accompagné de papas fritas et de la bière nationale (la Quilmes), un régal!

 

 

Plus au sud, on découvre des antiques-airs dans le quartier de San Telmo. Aujourd'hui  très bobo, il abrite de nombreuses boutiques d'antiquités et des galleries d'art. Le dimanche, artisans, brocanteurs, musiciens, vendeurs d'empanadas (petits chaussons fourrés à la viande et aux oignons confits) et danseurs de tango investissent la rue Defensa et les rues adjacentes pour la plus grande joie des touristes.  ça grouille, ça flâne, ça bruisse, ça danse, ça boit du maté (c'est le nom de la boisson nationale mais aussi du récipient dans lequel on la boit: une tasse creusée dans une coloquinte).
C'est dans ce quartier que vivait Quino, le papa de Mafalda. Lui est mort mais la petite fille continue de se poser des questions sur la marche du monde. 

 

 

 

 

A quelques blocs de là, se trouve la plaza des Mayo (prononcer "majo" pour faire couleur locale).  C'est là que pendant trente ans, des femmes se sont réunies tous les jeudis pour réclamer justice et savoir enfin ce qu'étaient devenus leurs enfants disparus durant  la dictature. La place est juste devant la Casa Rosada,  le siège de la présidence. La couleur rose viendrait du mélange entre le rouge et le blanc, les couleurs des deux grands partis à l'époque de sa construction. C'est de la fenêtre, à gauche de la porte qu'Evita Peron s'adressait à la foule.
On est ici dans le centre historique. C'est sur cette même place que se trouve la mairie d'origine de Buenos Aires, de même que la Cathédrale avec ses airs de temple. A l'intérieur on peut voir la tombe de San Martin (héros   national de l'Indépendance).

 

 

 

 

On se laisse porter par les airs de tango dans les rues de la Boca, l'un des quartiers les plus typiques de Buenos Aires (le plus touristique aussi). C'est là que fut construite la première Buenos Aires, près du Rio de la Plata. Quartier très populaire. Aujourd'hui les Boliviens et Péruviens remplacent les Italiens et les Grecs. Le port est tout près, tout laid. Mais le quartier a conservé ses couleurs et sa vie, en particulier dans le Caminito, une rue ultra typique. Autrefois les maisons étaient peintes avec les reste de peinture des bateaux, d'où ces couleurs très vives et variées. Et comme si ce n'était pas suffisant, les commerçants du quartier en rajoutent des couches en proposant des spectacles de tango, des photos avec le sosie de Maradonna, et moult souvenirs... C'est vrai que c'est dans la Bonbonnière, le stade du club Boca Juniors que Diego a connu ses premiers succès.

 

 

 

 

 

 

 

R comme Recoleta: le quartier où nous logeons, chacun à notre manière. Quartier aisé et résidentiel de la capitale où   l'on trouve la plaza Francia, vaste place où se côtoient plusieurs ambassades, de grandes avenues, la réplique de la maison de Boulogne sur Mer où San Martin  a fini ses jours, le cimetière où Evita Peron est enterrée. Les caveaux sont énormes, sculptés et ornés d'anges parfois un peu déjantés... Nuestra señora del Pilar

Recoleta c'est aussi l'avenue Santa Fe et ses magasins et notamment El Ateneo, un ancien théâtre reconverti en librairie. C'est aussi l'hopital Aleman  où nous avons passé de longues journées à attendre une embellie pulmonaire pour Claire. Et parfois, le temps est long!

 

 

 

 

Quand on pousse un peu plus à l'ouest, on arrive dans le centre: plaza San Martin d'abord d'où  part la rue piétonne Florida avec ses grandes galeries commerciales. La colonne vertébrale du centre, c'est  l'avenue 9 de Julio (la plus large au monde paraît-il) avec son obélisque. On a compté 6 voies de circulations dans chaque sens.

 

R comme réconfort apporté par Marie-Pierre, la maman de Claire, qui est venue nous soutenir et nous tenir compagnie pendant ces quelques jours.


Pour nous, la ville est avant tout une aire de repos et de rétablissement. Un port où nous nous abritons avant de retrouver l'air du large.

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