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voyage de wwoof

Le wwoofing

Tous les wwoofer vous le diront: pour bien wwoofer, il faut bien choisir son lieu de wwoofing.
Pas d'inquiétude! Je ne vais pas vous faire toute la chronique en wwoof. Le wwoofing, n'est pas un nouveau langage façon schtroumpf!
Le wwoof est un réseau qui vise à mettre en relation des bénévoles prêts à découvrir le monde agricole et mettre la main à la pâte avec des professionnels: agriculteurs, éleveurs, artisans, bio et soucieux de l'environnement.

A l'origine, wwoof signifie Working Weekends On Organic Farms: des week end de travail dans des fermes bio. Puis peu à peu le sigle a pris un autre sens pour devenir Willing workers on organic farms ou World Wide Opportunities on Organic Farms, approximativement: des occasions dans le monde entier d'aller dans des fermes bio.
Le principe est simple: par exemple, vous voulez découvrir comment on cultive des kiwi bio en Nouvelle Zélande et donner un coup de main à l'agriculteur.
Vous vous inscrivez par courrier ou par internet au réseau wwoof de votre pays, il y en a au moins une quarantaine sur tous les continents. Comptez entre 15 et 20 euros par inscription. Vous prenez ensuite contact avec un producteur de kiwis membre du réseau et vous lui proposez vos services.
S'il accepte, vous devenez une sorte de journalier bénévole et en plus vous apprendrez tout sur les kiwis bio.
En moyenne, le wwoofer travaille 6 à 7 heures par jour avec l'agriculteur 5 à 6 jours par semaine. Autant prévenir tout de suite les globe-trotter en quête de petit boulot: le wwoofing est gratuit.
En échange de votre aide, l'agriculteur vous fournit le couvert et le gîte, ou du moins un coin pour poser votre tente, et il s'engage à vous montrer son travail. La plupart du temps vous participez à la vie de famille comme un invité.
Pas d'argent donc. Juste un troc, un échange: un savoir-faire contre un coup de main.
Tout le monde peut devenir wwoofer du moment qu'il en a la motivation. Pour devenir hôte, c'est simple aussi. Il faut avant tout que votre activité soit en accord avec les principes du développement durable.
   
L'idée a germé en 1971 dans la tête de Sue Coppard. Cette britannique, secrétaire de métier, se languissait de la campagne quand elle observait les feuilles tomber à Londres.
Elle connaissait les enjeux de l'agriculture biologique et elle eut l'idée d'organiser des week-end à la campagne pour les citadins. En partant du principe que les fermes bio accepteraient volontiers un petit coup de main de temps en temps, même de la part de citadins novices dans les choses de la terre.
La première expérience, dans la campagne anglaise, a réuni 3 wwoofer. Et ce fut une réussite. Puis le projet a pris de l'ampleur et s'est étendu au monde entier. On trouve des hôtes au Japon, au Mexique en Australie, ou encore en Ouganda. En France, le réseau compte 350 fermes ou exploitations.
En près de 40 ans le concept a évolué et le wwoof ne désigne plus seulement les fermes comme à l'origine. Désormais on peut wwoofer dans des restaurants bio, dans des fabriques de poteries, dans des éco-villages, ou encore des centres de soin...
Le but est toujours le même: découvrir une activité respectueuse de l'environnement mais aussi de l'homme à tous les niveaux: social, économique, écologique...
D'une certaine manière, le wwoofing permet de boucler la boucle de la chaîne alimentaire en permettant au consommateur de comprendre et de produire sa nourriture.

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