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voyage de wwoof

Quand la terre dégaze

"The Shire", la Comté dans le Seigneur des Anneaux Il est dit de Roturoa qu'on la reconnaît les yeux fermés. C'est vrai. A son odeur. En tous cas, celle du souffre exhalé par les phénomènes géothermiques qui la cernent. Car la ville est construite sur un plateau volcanique et l'attraction du coin est donc de faire le tour des geyzers et autres mares de boues bouillonnantes.
Quand on est arrivé le premier soir, on sortait d'une route extraordinaire. Après Auckland, on avait pénétré le Waikito, la vallée laitière du pays.

Là, tout n'était que vallons verts-pomme peuplés par Hobbitondes centaines de vaches et de moutons, arbres touffus, clotures de bois ancien, le tout sur fond de coucher de soleil. Pour ceux qui connaissent, c'est là que Peter Jackson avait installé sa "Shire", la paisible comté des Hobbits dans le Seigneur des Anneaux. Le film est ici omniprésent, on s'y croit à chaque virage. Et la ville de Matamata, celle où ont été tournés les plans de "Hobbitton" en tire encore aujourd'hui profit. A l'entrée de la ville, un grand panneau annonce la couleur. Evidemment, on ne s'est pas privés de poser à côté ... 


Enfin bref, nous sortions de ce rêve enchanté quand nous sommes arrivés à Rotorua sans trop savoir ce qu'on allait y faire... Comme la nuit porte conseil, on a garé Bernard face au lac de la ville et le lendemain matin, on a opté pour "Te Puia" : un parc bâti autour des phénomènes géothermiques et géré par des maoris. Car ils sont nombreux à vivre par ici.  Masque MaoriDu coup c'était l'occasion d'en apprendre un peu plus sur cette culture hier polynésienne, aujourd'hui totalement ancrée dans la NZ.  Maison commune maorie On a donc assisté à une cérémonie dite de "bienvenue" puis à un spectacle de danse traditionnelle. Bon, la cérémonie de bienvenue consistait en un face à face entre un "guerrier" maori et un touriste autoproclamé "chef" de notre tribu en sandales, en l'occurence un Chinois tout juste descendu d'un bus, qui ne panait pas grand chose à l'anglais mais qui a quand même eu le courage d'affronter sans broncher les assauts du maori... Assez iconoclaste il faut bien le reconnaître. Le spectacle en revanche étaitBeau bébé maori vraiment très sympa, les chants nous faisant beaucoup penser à des airs polynésiens (enfin ce qu'on imagine!). Le tout chanté par 4 hommes et 4 femmes. Inutile de préciser que tous étaient ce qu'on appelle chez nous "de beaux bébés", tous taillés pour le rugby ou le mondial de bucheron, au choix. Des forces  de la nature en tous cas.
On rigole on rigole, mais quand ils ont commencé le haka, on a moins rigolé : C'était vraiment très impressionnant : les 4 garçons se sont mis à rouler des yeux comme pris d'une transe, à tirer la langue et à se frapper la poitrine. C'était comme au rugby, l'écran de télé en moins.
Après ce plongeon dans la culture maorie, on s'est immergé dans les odeurs de souffre de la vallée géothermale.

On sent que les entrailles de la Terre on des choses à dire et elles s'expriment de manières très différentes et plutôt inattendues. ça fume, ça bouillonne, ça gémit, ça gronde de tous les côtés.

 

Pohutu, the big Splash

La plus grande attraction est surnommé Pohutu, le Grand Splash en maori. Ce geyser porte bien son nom vu qu'il crache de l'eau jusqu'à 30 m de haut une vingtaine de fois par jour.
A proximité, il y a ce qu'un gamin a joliment baptisé poo cake (gâteau de caca). Une mare de boue en ébullition dont les bulles font "plop" en explosant à la surface. Mare de boue Cheminée
Et puis de ci de là, des gouffres, des grottes, des cheminées naturelles qui crachent en permanence leur fumée. 
Le site de Te Puia est réputé pour sa gastronomie maorie: le hangi. Des plats cuits à même les marmites d'eau bouillonnantes. Malheureusement on n'a pas goûté.  

 

 

 

 

Pour pousuivre notre après-midi balnéo, on a poussé jusqu'à Waiotapu. Ici l'activité géothermique est telle qu'on se croirait descendu en Enfer. D'où des noms tels que Devil's ink pots, Devil's bath ou encore Inferno crater. Le lieux n'est donc pas en odeur de sainteté mais en odeur de souffre!
Notre chemin serpente donc entre des gouffres rugissants, des mares bouillonnantes et des lacs au couleurs diaboliques. C'est magnifique!  

Champagne Pool

 

 

 

 

 

Et comme dans tout traitement thermal, on a terminé par une immersion prolongée dans le spa du camping. Des piscines d'eau chaude naturelle dont on a pu profiter un maximum étant les seuls clients du camping. Le paradis quoi!

 

 

 

 

Pour ceux qui veulent s'entraîner : Haka faire ce qu'y font ...

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